coup de gueule l'horreur de nina petite africaine

Nous sommes quelque part en Afrique. Le paysage parait magnifique. Nous circulons au milieu de la population d'un village, quelque chose d'invisible mais de palpable se ressent. Je ne sais pas exactement ce que c'est. La peur peut être. Nous sommes des blancs qui venont faire un reportage sur les derniers évenements qui viennent de se produires. Tout est calme, ils sont là debout devant nous visages impassibles, seuls des pleurs d'enfants  nous parviennent, des yeux nous cherchons. Nous parlons doucement, un traducteur guide est avec nous. Des femmes sont assises part terre tenant un enfant dans les bras. Elles ont un regard mort, vide, hébétées dans une profonde désespérance.Je croise le regard de certaines, je baisse les yeux, il fait chaud,les brulures du soleil y son agressives,le seul bruit aprés les pleurs ce sont les mouches, les moustiques, qui s'agitent autour de nous. Nous avançons à petits pas.Il faut trouver le chef de la tribu, le sorcier ici il s'occupe des esprits il parle au morts, il a le village en charge, il détient la science des plantes qui guerissent c'est un homme agé que nous rencontrons, il faut pourparler avec lui pour savoir. Au détour d'une case en ruine nous le voyons il est là debout, fier avec une petite poignée d'hommes autour de lui, des jeunes hommes, je dirais difficile de leur donner un âge, tant leur visage est figé par l'horreur qu'ils viennent de vivre depuis plusieurs jours. L'endroit a été complètement mis à sac, vide une ruine un peu à l'écart parmi les décombres des corps sans vie à même le sol,éventrés, décapités, hommes femmes enfants, l'odeur est horrible. Nous changèrent des salutations d'usage selon la tradition. j'avais l'impression de marcher dans un rêve, un rêve horrible, dans un univers que j'étais loin d'avoir imaginé. Ce n'est que le commencement de l'horreur, la suite, c'est une descente aux enfers, pourtant j'ai l'habitude de voir des horreurs à travers le monde, mais là cela dépasse tout. Je découvre par terre entourée de plusieurs vieilles femmes une tres jeune et belle femme j'apprendrai bien plus tard qu'elle a 21 ans, à mon approche elle lève vers moi son visage, ces yeux pleurent tous seuls, les larmes coulent, elle ne sent rend même pas compte que les larmes coulent sur son beau visage.Elle est tétanisée. Elle tremble de tous ses membres, elle est brulante de fièvre. Nous avons de l'aspirine avec nous, nous lui faisons comprendre de le prendre. Nous ne pouvons rien faire de plus. Nous sommes impuissants. C'est l'horreur. Mais le pire est à venir, ce pire c'est ce que nous allons apprendrent. Elle était dans un tel état de choc, qu'elle était incapable de répondre à mes questions, aucune explication raisonnable au fait qu'elle soit en vie, ait été épargnée elle était là désarmée vulnérable. que de questions sans réponse, mes idées devenaient confuses, l'effroi était dans ses yeux. Nous savions qu'à quelques km se trouvait une mission. Il fallait absolument aller là bas l'enmener avec nous. Aprés des heures de palabres une femme agée nous raconta que sa petite fille de 5 ans avait été enlevée par les soldats, qu'elle même avait été violée, elle ne devait son salut car elle avait pu fuir, courir quand ce soldat l'avait laissé par terre à moitié morte mais Nina sa petite fille n'a pas pu courrir aussi vite. les enfants sont les premières victimes de ces génocide. Je ne sait pas pourquoi, mais il fallait que je sache, que je trouve Nina vivante ou morte mais il fallait que je fasse quelque chose. Mon instinct me dictait d'aller vers la mission pourquoi je ne sais pas encore aujourd'hui, avec mon équipe nous décidons de partir a travers la brousse sur des routes peu sures la nuit tous les dangers sont là heureusement notre guide, et traducteur est avec nous, direction cette mission, nous reviendrons au village je ne sais pas quand de toute façons nous sommes complètement démunis devant une telle situation, cela dépasse nos compètences, l'indifférence de la communauté internationale me scandalise.Nina est-elle vivante, morte, avec mon équipe pourra t-on la retrouver dans ce périple africain, je vous raconterez la suite de NINA  si cela vous interesse demain.   

Comments

[Prunelle]

Je vous remercie Jade de m'avoir donné l' adresse de votre blog
Je suis intéressée par la suite de l'histoire de Nina qui m' a interpellée, j' ai un ami qui s' occupe d' humanitaire au Niger et à chaque fois qu'il revient, il nous montre des images insupportables, de notre coté nous leur envoyons des médicaments, de quoi pouvoir lire et écrire, des graines pour planter ; un peu d' argent pour faire des jardins maraichers mais c' est trop peu trop peu nous nous sentons impuissants.
Je vous embrasse et vous souhaite une bonne journée quand même
Prunelle