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5 décembre 2012

ALLEZ VIENT BOIRE UN PETIT COUP

Dimanche matin 11 H je flane, je vais chercher mon pain à la boulangerie, deux hommes sont en grande conversation.

je les observe du coin de l'oeil, leur teint rubicond qui vire au mauve, le ton de la conversation monte, je soupçonne une importante lever de coude au bistrot, du coin. J'ai gagné ils se dirigent tout droit dans le café. Allez vient boire un petit coup, un petit coup tu parles, ils vont se pochetronner joyeusement, je me pose la question vont ils opter pour un verre de gros rouge, une bière, un Ricard.

Trop tot pour l'apéro, j'opte pour la bière, j'ai gagné, seulement ce n'est pas une bière, mais 3 bières d'affilées qu'ils vont consommer. Vu ce qu'ils ont déjà dans le cornet je me dis ils vont être dans un triste état dans une heure. Je termine mon café, et vais chercher mon pain.

Pendant ce temps à quelques pas du troquet, les épouses attendent le retour du mari avec la fameuse baguette, l'heure tourne, le repas va refroidir. Cela prend du temps d'aller chercher du pain le Dimanche, mais elles ont l'habitude depuis tant d'années.

Elles savent qu'ils rentreront sur le coup de 13 H l'haleine empestant l'alcool, la démarche mal assurée. C'est le rituel du Dimanche. Elles détestent le Dimanche.

Elles soupireront , une remarque, qui en entraînera une autre, le ton montera entre eux, elles crieront qu'elles n'en peuvent plus, les portes claqueront, le déjeuner n'aura pas lieu.

Elles s'enfermeront dans un silence, avec la peur, car la suite, elles connaissent, elles savent comment va finir leur dimanche.

La porte de la chambre s'ouvrira brusquement, à ce moment là, les claques, les coups , les injures vont les meurtrir un peu plus, elles resteront là à terre, et attendront la fin de cette folie meurtrière, car elles savent bien qu'un jour ou l'autre  elles ne pourront plus se relever.

Elles essayeront bien de se défendre, se protéger la tête avec leurs mains. Pour certaines, elles pensent même qu'elles méritent cette pluie de coups, elles sont résignées.

Quelques heures plus tard, face à leur miroir, elles essayeront de palier au plus pressé, elles cacheront comme elles pourront leurs bleus, mais les bleus de l'âme, elles ne le pourront pas, elles mettront des lunettes de soleil, pour ne pas montrer leurs yeux remplis de larmes, puis continueront à faire semblant de vivre, devant leurs enfants, leurs familles, leurs amis, avec la peur au ventre.

Parler à qui, elles ont trop honte,

Partir pour aller où ? il faut de l'argent, elles n'en ont pas, car bien souvent elles sont femmes au foyer.

Elles ont l'habitude de subir ces violences conjugales, les injures, le viol,

Souvent elles se retrouvent à l'hopital,pour quelques jours de répit dans cette violence,mais là aussi elles se tairont, parfois elles décèdent dans l'indifférence la plus totale, sans avoir osé dire le calvaire qu'elles ont enduré depuis des années, une femme décède tous les deux jours sous les coups de son mari, concubin, compagnon, l'horreur totale. Une seule journée par an, pour parler de ces violences, c'est trop peu, il faut que que les pouvoirs publics prennent des décisions rapidement,  faut tenter  d'arrêter cette violence faite aux femmes de toutes urgences.

 

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