LA FIN D UN GENIE DE CHIFFON

La semaine du paraître, qui se déroule à Paris du 1er au 9 Mars, démarre sur un scandale dont la mode se serait bien passée. John Galliano quitte la maison Dior. Licencié pour avoir tenu à la terrasse d'un café parisien des propos dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils manquent sérieusement de classe.

Un pétage de plombs de la diva, un de plus. Mais on retiendra, que sans les téléphones portables et les sites de partage vidéo, les injures avinées et antisémites du maestro seraient probablement passées par pertes et profits.

Ces grossièretés et ces injures en disent long également sur la suffisance et la cruauté des petits dieux de la planète chiffons. Ce créateur de génie à forte valeur commerciale pour la maison Dior, qui a donné à cette belle maison endormie depuis pas mal de temps une nouvelle jeunesse, par sa bêtise il s'est tué lui même. 

Outre la pression d'un milieu ou les bises et les "chéri" sont le masque de la férocité, il semble que Galliano ne parvienne pas à se remettre du décés de Steven Robinson son ami et principal collaborateur depuis une vingtaine d'années. D'ou ces errements, ces abus, et ces caprices de cette star de chiffons. Mais cela n'est pas une excuse valable. 

La promptitude avec laquelle la maison Dior a réagi à son licenciement par la voix de son PDG Sidney Toledago, laisse penser que ce scandale est l'occasion rêvée pour se débarrasser d'un styliste qui a fait son temps. Aujourd'hui la Griffe souhaite abandonner son image d'excentricité au profit de sa réputation d'élègance. Les propos de Galliano en effet manque d'élègance,et son génie ne pourra jamais rattraper ses propos injurieux.